Les images proviennent de l'ouvrage de Guillaume Olive illustré dans la tradition chinoise sur papier de riz par l'artiste He Zhihong, Merci à Hua de ses commentaires.

L’origine de ‘NIAN’ (Chūnjié) en Chine

Le sens original du mot Nián (Chūnjié) provient de l’agriculture, faisant référence dans l’ancien temps aux paysans qui, en parlant de la croissance du millet, s’exprimaient en “Nián”:’NIAN’, signifie “le millet est mûr”.
A l’époque de la dynastie des XIA (2070-1600 avant J.C.) il y avait le calendrier ‘XIA’, où les mois se calculaient en “Lune” et divisait l’année en 12 mois ; lorsque l’on ne voyait pas la lune, c’était le début du mois. SHUO exprimait le premier mois, mais il définissait aussi l’espace horaire de 23:00-1:00 (zǐshí 子时). Le début de l’année (suìshǒu 岁首)  aussi appelé ’NIAN’.
Le mot ’NIAN’ a commencé a être utilisé sous la dynastie des ZHOU (1046 av.J.C.).
En 1912, on a commencé à utiliser le calendrier de l’ère de la République (1911), et la Chine a utilisé le calendrier grégorien, et les termes ‘NIAN’ et ‘CHUNJIE’ entrent dans les habitudes du langage.
‘Chūnjié’ veut dire : le printemps arrive, est tout proche.

La légende populaire à propos de ‘NIAN’


Autrefois demeurait au fond des mers de chine un monstre terrifiant.

Il avait les cornes pointues et les dents acérées
Sa nature était féroce et cruelle


Il était très fier et n’apparaissait que la veille de chaque nouvelle année. Il émergeait soudainement des entrailles de l’océan et rampait jusqu’aux berges. On l’appelait Nian.

Dissimulé dans la brume, il endommageait tout, les récoltes, les maisons et tuait les humains comme les animaux. Même les guerriers les plus valeureux ne pouvaient se défendre contre les assauts de ce démon sanguinaire.

C’est pourquoi, avant le dernier soir de la douzième lune, les gens fuyaient leurs maisons…….

…. Pour trouver refuge dans les hautes forêts des montagnes.

Un jour, alors que les habitants du village de ‘taohua’ se préparaient à partir pour la forêt, apparut un vieil homme auquel personne ne prêtait attention. Celui-ci ne put voir qu’une scène où régnait la confusion la plus totale. Une vieille femme qui habitait à l’est du village lui donna quelques nourriture et le persuada de les suivre.  Mais le vieil homme à la barbe grise sourit et prit la parole:

"Cessons de fuir! Defendons-nous! Pour la survie de notre peuple, nous devons protéger nos terres et terrasser ce démon." “si vous me permettez de rester une nuit au village, je suis certain que je chasserai  NIAN !”.

La vieille femme fut très surprise, elle toisat le vieil homme avec attention, et elle vit que l’homme avait des cheveux blancs mais son visage paraissait très jeune, le teint halé et en bonne santé, pas comme celui d’une personne de son âge.  Mais elle continua à lui conseiller de quitter le village. Le vieil homme ne répondit pas, et sourit simplement, sans dire un mot. Finalement, la vieille femme le laissa dans sa maison et partit sans plus attendre.

Les villageois approuvèrent l’idée du vieillard, mais ils ignoraient de quelle manière affronter le monstre.
Chacun donnait son avis : "C’est au milieu de la nuit, lorsque le monstre surgit, qu’il nous faut agir! Effrayons-le en faisant du bruit! Toutes les bêtes ont peur du tonnerre, Nian aussi doit le craindre! "

Le vieil homme à barbe grise  brandit alors son bâton:
Écoutez-moi, les animaux redoutent le bruit, cela est juste, mais aussi le feu.
Et il élabora un stratagème pour effrayer Nian…

Le lendemain, les pêcheurs accrochèrent des banderoles rouges aux portes et aux fenêtres.
A la nuit tombée, ils illuminèrent le village de milliers de lanternes et éclairèrent toutes les pièces de leurs maisons.
A minuit, ‘NIAN’ apparut et entra dans le village, et il ressentit que les choses y étaient différentes de l’habitude.

L’entrée des maisons étaient rouges, des lampes rouges étaient allumées à l’intérieur. ‘NIAN’ s’agita et secoua son corps et cria en direction des maisons, puis , il sauta sur la maison. Soudain, il entendit une grosse explosion ‘pīngping, pāngpang’. ‘NIAN’ fut très effrayé et se mit à courir au loin.

‘NIAN’ a été très effrayé par la couleur rouge, les lumières et les explosions.
 
Le jour suivant fut le premier jour de la nouvelle année. Quand les gens, qui avaient fuit le monstre, rentrèrent au village, ils découvrirent que rien n’avait changé dans le village, et ils furent très surpris. Puis, la vieille femme comprit que ce vieil homme était un IMMORTEL. Les villageaois allèrent avec la vieille femme jusqu’à sa maison, et découvrirent le rouge sur la porte, les pétards explosaient encore, et les lumières rouges des lanternes éclairaient toujours.

Les gens furent très heureux, tous se changèrent avec des vêtements propres pour célébrer l’arrivée de la chance. Ils allèrent  retrouver leurs familles pour leur parler de la chance et expliquer comment se débarrasser du monstre.
 
Depuis lors, Nian 年 signifie « année »  et, à la veille du nouvel an, chaque famille de Chine se rassemble, utilise le rouge dans ses décorations, pour les vêtements, fait exploser des pétards, allume des lampions rouges, dispose des banderolles rouges aux portes et aux fenêtres, et déguste un copieux repas.

La tradition de ‘Chūnjié’

Depuis plusieurs milliers d’années, Chūjié est  une fête très importante en Chine, et comporte des habitudes, des coutumes constantes.
Ainsi : Nettoyer ’shǎochén 扫尘’ 

aussi, nettoyer, au Nouvel An, signifie nettoyer les vieilles choses pour arranger les nouvelles choses et laisser tout le malheur partir au loin, sous entendu, le désir de chacun pour avoir le meilleur possible

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