Mathématiques chinoises traditionnelles et mathématiques occidentales

Le mot mathématique vient du grec ancien μαθηματικός (mathematikos) issu du mot latin μάθημα (máthēma) qui signifie « science, connaissance » puis « études mathématiques » dans un sens relativement étroit et technique. L'adjectif μαθηματικός (mathematikos) signifie d'abord « relatif au savoir » puis « qui concerne les sciences mathématiques ». Cet adjectif a été adopté en latin (mathematicus) et dans les langues romanes par la suite (« mathématique » en français). La forme neutre de l'adjectif μαθηματικός a été substantivée en τα μαθηματικά (ta mathēmatiká) pour désigner les sciences mathématiques dans leur ensemble. Cette forme plurielle, utilisée par Aristote, explique l'usage du pluriel pour le substantif en latin chez Cicéron (mathematica) puis en français. Elle se réfère au concept général « de toutes choses comptables », dont l’intention initiale est le nombre et le comptage. {source :wikipedia}
Pour notre part, nous allons considérer les mathématiques au sens de « science, connaissance » de l’univers, sans rentrer dans les aspects « comptables ».
En effet, selon la compréhension actuelle des mathématiques occidentales, les mathématiques sont la science qui établit la relation entre les nombres et la forme spatiale du monde réel. Dit simplement, c’est l'étude de la science de la forme et des nombres. L'étude commence toujours par un système axiomatique. Dans la logique aristotélicienne, un axiome est le point de départ d'un raisonnement considéré comme non démontrable, évident car il provient d’observations. Du fait de la vie et du travail, quelque soit le pays, on a su utiliser les doigts ou un comptage physique pour développer le comptage numérique.
Les connaissances en mathématiques de base proviennent d’une utilisation individuelle et communautaire essentielle à la vie. L’histoire des mathématiques s'étend sur plusieurs millénaires et dans de nombreuses régions du globe allant de la Chine à l’Amérique centrale.
L’ouvrage « les Neuf Chapitres sur l'art mathématique (九章算術 ou 九章算术 - Jiǔzhāng Suànshù) » est un livre anonyme compilé entre le deuxième siècle av. J.-C. et le premier siècle av. J.-C. C’est un des livres de mathématiques chinoises ayant eu la plus grande influence, il est composé de 246 problèmes répartis en neuf chapitres : arpentage, agriculture, association d'intérêts, ingénierie, impôts, calculs divers, solution d'équations, propriétés des triangles rectangles. Le chapitre huit en particulier se consacre à la résolution de systèmes d'équations linéaires, utilisant des nombres positifs ou négatifs, le dernier problème étudiant un système de quatre équations à cinq inconnues ; on trouve dans ce chapitre des indications de la méthode d'élimination de Gauss et de la règle de Cramer.
Jusqu'au XVIIe siècle, le développement des connaissances mathématiques s’effectue essentiellement de façon cloisonnée dans divers endroits du globe. À partir du XIXe et surtout au XXe siècle, le foisonnement des travaux de recherche et la mondialisation des connaissances mènent à divers domaines mathématiques.
Les mathématiques sont utilisées notamment en science, dans l'ingénierie, la médecine et l'économie, etc. Les mathématiques dans ces domaines sont généralement appelés mathématiques appliquées, parfois pouvant amener à de nouvelles découvertes, et conduire à l'élaboration de nouveaux sujets d’études. Les études de mathématiques pures ne trouvent pas tout le temps d'applications, même si on peut en rencontrer souvent après.
L'école booléenne, fondée dans les années 1930 en France par George Boole, pense : « les mathématiques, au moins les mathématiques pures, sont l'étude de la théorie de la structure abstraite. »
La structure est le concept initial et le système déduit des axiomes. L’école Booléenne pense qu’il y a trois types basiques de structure abstraite : la structure algébrique (groupe, anneau, domaine ...), la structure séquentielle (d'ordre partiel, total ...), la structure topologique (voisinage, limite, connectivité, dimension ...). Les mathématiques sont une sorte de transformateur, un modèle abstrait, et un système de signes, où le monde réel est converti en modèle mathématique. En utilisant le langage mathématique, on pourra décrire, après éventuellement des opérations dites mathématiques, des résultats qui en retour pourront expliquer des phénomènes d’un monde scientifique spécifique réel.

Axiomes vs philosophie

La logique de base en mathématiques occidentales est que l'être humain est tout, que l’observation qu’il fait du monde établit un système d'axiomes qui rend compte des opérations de la nature définies par des hypothèses humaines. « Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » [Discours de la méthode - René Descartes en 1637].

Mais la philosophie traditionnelle chinoise pense de façon constante depuis des millénaires que les humains sont petits (microcosme), qu’ils ne peuvent donc pas établir de règles sur le fonctionnement de la nature (macrocosme) selon des règles de fonctionnement définies par une hypothèse humaine. Face à la nature et dans son observation, les seules choses que peut faire l'homme est de demander la conduite à tenir pour son développement avec la nature. «  L’homme appartient à la nature et doit s’y conformer ».

En d'autres termes, les mathématiques occidentales pensent que l'objet mathématique de l'étude est un système simple, qui peut être observé pour établir un système d'axiomes, et l'analyser de façon logique. Le système est simple car il peut laisser place à la supposition et à l’hypothèse. Mais les mathématiques chinoises traditionnelles pensent que l'objet de l'étude mathématique est un système complexe, que l’homme ne peut pas faire d’hypothèse spécifique sur l’objet de sa recherche, que l'homme ne peut qu’éclaircir, en tant qu’objet général d'étude (sans modèle), quel genre d’analyse de structure logique peut atteindre l’homme dans sa compréhension de certaines relations faisant l'objet de la recherche. C’est parce qu’un système complexe ne peut être présumé (et donc faire l’objet d’hypothèses).
Autrement dit : les mathématiques occidentales examinent directement l'objet de la recherche par l'observation directe, mais les mathématiques traditionnelles chinoises étudient l’objet à travers ses relations par l'analyse indirecte.

Les mathématiques chinoises

Les mathématiques occidentales ont été introduites en Chine à la fin du XIXe siècle. Le mot «mathématiques» à d'abord été directement traduit par «arithmétique (算术suànshù) », puis on a dit « apprendre l'arithmétique (算 学suànxué) », puis en «mathématiques (数学shùxué) ». Mais les anciens Chinois il y a 3000 ans utilisaient selon ce concept le mot «Gua (卦) » pour la Forme, le mot « Xiang (象) » pour le Nombre. Le terme «Gua (卦) » est traduit par trigramme ou hexagramme tiré du Yi Jing 易经 (livre des changements). Le terme « Xiang (象) » signifie à la fois apparence, image et éléphant. Ce terme est bien connu de nos lecteurs !
Le Bāguà (八卦) est un terme chinois signifiant « huit (Bā) figures de divination (guà)». C'est un concept philosophique fondamental de la Chine ancienne utilisé dans le Taoïsme et le Yi Jing, mais aussi dans d'autres domaines de la culture chinoise tels que le fengshui, les arts martiaux, ou la navigation.
Dans le Yi Jing (易经), ce concept «mathématique (数 学 - shùxué) » est défini comme «mathématique imagée (象 数 学 - xiàngshùxué) » {En divination, les chiffres donnés par la carapace de tortue et les nombres donnés par l’achillée millefeuille.} Cela fait partie de la mathématique traditionnelle chinoise (MathTC). Cet article concerne principalement le contenu mathématique dans MathTC, ou les mathématiques imagées en tant que MathTC. La mathématique imagée comprend généralement deux contenus : les hexagrammes ou trigrammes (« Gua (卦) ») et les images (« Xiang (象) »).
Les hexagrammes (« Gua (卦) ») ne sont que les symboles mathématiques, sans dimension tant que l'être humain ne lui a pas donné de définition. En général, l'objet de la recherche dans le système complexe est indépendant de la définition humaine.
L'image (« Xiang (象) ») est le moyen de l'étude ou la méthode de calcul pour certains indices mathématiques afin de connaître l'existence objective de la correction d'un état. La manière ou la méthode de calcul pour certains indices mathématiques est indépendante du système complexe et l’homme applique certaines méthodes de fonctionnement uniquement afin d'étudier les relations qui existent dans le système complexe.
Les anciens parlent de «mathématiques» en chinois comme le moyen de faire fonctionner (intervention et contrôle) un système complexe à travers l'analyse de l'utilisation des hexagrammes (« Gua (卦) ») et des images (« Xiang (象) »).
Les trigrammes furent conçus comme les images de ce qui se passe dans la nature (le ciel et la terre), transformation incessante des phénomènes qui passent constamment d'une forme à une autre. Les huit trigrammes ne sont pas les figures des choses, mais celles des tendances de leur mouvement.
Par exemple, l'éveilleur ☳ 震 Zhen, dont l'image est le tonnerre, est symbolisé par le dragon qui, sortant de la profondeur, s'élève dans le ciel d'orage, correspondant à l'unique trait fort qui, placé sous deux traits faibles, exerce une poussée vers le haut. Le doux, le pénétrant ☴ 巽 Xun a pour attribut le coq, gardien du temps, dont la voix déchire le calme, se propageant comme le vent, image du doux.

Les différences

Ce que nous venons d’expliquer ici et ce que nous comprenons maintenant des mathématiques modernes sont des choses complètement différentes. En d'autres termes, dans les mathématiques imagées traditionnelles chinoises (MathTC), intervenir sur et contrôler un dispositif naturel est considéré comme un système complexe. C’est parce que faire fonctionner un dispositif naturel est difficile et complexe qu’il faut considérer qu’il y a une relation « amoureuse » (engendrement), une relation de « mise à mort » (contrôle) et une relation d’équivalence entre les nombreux systèmes axiomatiques. Les relations aimer et tuer sont des relations non-compatibles, ce qui peut faire que l'énergie globale du système est plus ou moins la somme de chaque énergie des parties du système dans des conditions rarement équilibrées. Les mathématiques signifient donc de gérer ou contrôler ou intervenir sur un système complexe à travers l'analyse de l'utilisation des hexagrammes (« Gua (卦) ») et des images (« Xiang (象)»), et ainsi de suite. L'objectif est le développement harmonieux et durable du système complexe de telle sorte que le système complexe ne s’emballe pas exagérément dans une expansion incontrôlée. D’une manière générale, une intervention impliquant un tiers extérieur n’est pas nécessaire puisque le système est complexe.

Mathématiques occidentales

Mais, en mathématiques occidentales, les mathématiques signifient d'abord l'observation pour établir par inférence mathématique un système axiomatique. Tant l'obtention que l'inférence par raisonnement sont jugées comme un système simple, parce que toutes les conclusions et définitions sont compatibles avec le système axiomatique. Par rapport au système axiomatique, cela est vrai et faux. La méthode d'analyse mathématique majeure est de juger vrai ou faux à partir de simples hypothèses ou d’un modèle simple. C’est parce qu’on obtient la relation vraie et fausse d'un système axiomatique que c’est facile et simple parce qu’il n'y a qu'une relation de compatibilité ou une relation équivalente généralisée sous une hypothèse du système axiomatique. La relation de compatibilité ou de relation équivalente généralisée peuvent composer toute l'énergie du système égale à la somme de l’énergie de chaque partie du système. Ainsi, pour obtenir ou analyser sous une hypothèse axiomatique, c’est composer un système simple de développement expansif. Par conséquent, poursuivre l'objectif c’est obtenir ou analyser afin d’organiser le système simple vers l'expansion. D'une manière générale, les différents modèles hypothétiques impliquent l’intervention de tiers (externes au système). Ce phénomène dans les mathématiques imagées de MathTC n’est pas autorisé car un système complexe ne peut être présumé. Les deux vrai et faux ne peuvent être jugés si le système axiomatique n'a pas été présumé.

Les mathématiques occidentales en utilisant des hypothèses simples ou des modèles simples traitent les systèmes complexes d’un point de vue microscopique, en détruisant toujours l'équilibre du système complexe original, et sans tenir compte de l’équilibre bénéfique de « l'immunité » du système complexe, i.e. son autorégulation face aux déséquilibres internes et externes. La méthode d'intervention mathématique occidentale peut produire un déséquilibre du système complexe, avec des effets secondaires importants. Utiliser excessivement des méthodes d'intervention sur un système complexe peut facilement produire la paralysie de l'immunité du système complexe, d’où le débat typiquement occidental entre les différentes écoles mathématiques qui défendent nombre de systèmes axiomatiques trouvés dans la nature et autant de paroisses. Utiliser une méthode d'intervention mathématique dans un système complexe avec une vision trop étroite peut facilement produire de la résistance à la dite intervention.

Mathématiques chinoises

Les mathématiques imagées de MathTC étudient le monde du point de vue macroscopique, et son objectif est de maintenir l'équilibre initial du système complexe en vue de renforcer son immunité (l’immunité regroupe l'ensemble des processus et des mécanismes de défense mise en œuvre par un système pour lutter contre un déséquilibre externe imposé). Les mathématiques imagées estiment que chaque intervention (faite par un second élément externe) a un tiers de mauvais, et n’encouragent donc pas cette intervention sur un long terme. Le moyen idéal est Wu Wei Er Wu Bu Wei (无为 而 无不 为) - en ne faisant rien, tout est fait. Les mathématiques imagées ont une histoire de plus de 5000 ans. Elles n’ont presque aucun effet secondaire ou problème de résistance à l'intervention.
Après une longue période de pratique, les anciens scientifiques ont utilisé largement la théorie « Yin Yang Wu Xing » dans les mathématiques imagées pour expliquer l'origine du système complexe, la loi du système complexe, les changements, le diagnostic, la prévention, l’autoprotection et l’intervention. C’est devenu une partie importante des mathématiques imagées. La théorie « Yin Yang Wu Xing » a une forte influence sur la formation et le développement de la théorie mathématique traditionnelle chinoise.
Comme il est connu de tous, la Chine au cours des dernières décennies, son économie et le travail mathématique connexe ont fait de grands progrès de développement. Sa raison est difficile à lier uniquement à l'introduction des mathématiques occidentales, mais surtout au fait que dans la culture traditionnelle chinoise les mathématiques jouent un rôle dans toutes sortes de décision. Ses nombreuses méthodes mathématiques proviennent pour partie de la médecine traditionnelle chinoise car le corps humain et les objets de recherche des mathématiques imagées sont tous des systèmes complexes. Mais, de nombreux chercheurs chinois et étrangers ont encore quelques questions sur le raisonnement des mathématiques imagées, tels que celles appliquées à la médecine traditionnelle chinoise.

Brève présentation des mathématiques imagées introduites par un concept d'analyse mathématique et logique.

Les théories de Zhang Yingshan (de l’école des finances et statistiques de l’université de Chine de l’Est à Shanghai), la théorie des matrices multilatérales et la théorie du système multilatéral, ont donné une nouvelle et forte méthode de raisonnement mathématique de macro-analyse (global) et de micro-analyse (locale). Lui et ses collègues ont fait des modèles et des méthodes de raisonnement mathématiques, qui rendent le raisonnement des mathématiques imagées possible sur la base des théories « Yin Yang Wu Xing ». (Yin/Yang et 5 éléments).

Mathématiques chinoises traditionnelles et Théorie « Yin Yang Wu Xing »

Dans le monde réel, nous sommes guidés par certains concepts et phénomènes tels que «biosphère», «chaîne alimentaire», «équilibre écologique», etc. Avec la recherche et la pratique mathématiques, en utilisant la théorie des matrices multilatérales et en analysant les conditions de symétrie et d’orthogonalité de ce qu'un système stable doit satisfaire, en particulier, analyser les conditions de base qu'est une procédure de travail stable qu’un produit de bonne qualité doit satisfaire, Zhang Yingshan a été inspiré pour trouver des règles et des méthodes, et présenter un modèle logique d'analyse de la stabilité des systèmes complexes - les systèmes multilatéraux stables. Il y a un certain nombre de méthodes de raisonnement essentielles sur la base du modèle d'analyse logique stable, tels que « le raisonnement de transition », « raisonnement par atavisme », « raisonnement génétique», etc.

La théorie chinoise ancienne « Yin Yang Wu Xing » a survécu pendant plusieurs milliers d'années, ce qui tend à prouver qu'elle est raisonnable dans une certaine mesure.
Si nous considérons ~ comme la relation signifiant « de même catégorie », la relation de voisinage → comme « bénéfique, harmonieuse, obéissante, affectueuse, etc. », et la relation alternative ⇒ comme « nuisible, conflictuelle, ruineuse, tuant, etc. », alors le modèle d'analyse logique stable définie est similaire à l'architecture logique du raisonnement de « Yin Yang Wu Xing ». Les deux «Yin» et «Yang» signifient qu'il y a deux relations opposées dans le monde: l'harmonie ou l'amour → et le conflit ou tuer ⇒, ainsi qu'une catégorie d’équivalence générale ~. Il n'y a qu'une seule des trois relations ~, → et ⇒ entre deux objets à chaque fois.
Un tel raisonnement donne :

Systèmes multilatéraux

Pour un ensemble non vide V, s'il existe au moins une relation de non-compatibilité, alors il est appelé système multilatéral de la complexité, ou de manière équivalente, un modèle d'analyse logique des systèmes complexes.
Supposons qu'il existe des relations d'équivalence, des relations de voisinage, et des relations d’échange dans le système V, qui satisfont le raisonnement génétique. Si pour tout x, y ∈ V, il y a au moins une des trois relations entre x et y, et il n'y a pas x → y et x ⇒ y en même temps, alors V est appelé un modèle d'analyse logique des systèmes complexes, ce qui équivaut à l'architecture logique du modèle de raisonnement de la théorie « Yin Yang » de la Chine ancienne. De toute évidence, V est un système multilatéral avec deux relations de non-compatibilité. Ici n’est considéré que ce système multilatéral.

Pour chaque élément x dans un système multilatéral V stable avec deux relations de non-compatibilité, il existe cinq classes d'équivalence ci-dessous:
X = {y ∈V | y ~ x}
Xs = {y∈V | x → y}
Xk = {y∈V | x ⇒ y}
Kx = {y∈V | y ⇒ x}
Sx = {y∈V | y → x}

Tout X engendre quelque chose (Xs ≠ Ø), et est engendré par quelque chose (Sx ≠ Ø); Tout contrôle quelque chose (Xk ≠ Ø), et est contrôlé par quelque chose (Kx ≠ Ø); c’est-à-dire, une chose surmonte une autre chose et une chose est vaincue par une autre chose. Le monde V en constante évolution, suivant les relations: ~, → et ⇒, doit être divisé en cinq catégories par la relation équivalente ~, appelé « Wu Xing » [cinq éléments]: le bois (X), le feu (Xs), la terre (Xk), le métal (Kx), l'eau (Sx). Dans la théorie « Wu Xing » il est dit un « voisin est un ami »: le bois (X) → feu (Xs) → terre (Xk) → métal (Kx) → eau (Sx) → bois (X), et « un autre (qu’un voisin) est l'ennemi » : bois (X) ⇒ terre (Xk) ⇒ eau (Sx) ⇒ feu (Xs) ⇒ métal (Kx) ⇒ bois (X). En d'autres termes, le monde V en constante évolution peut être divisé en cinq catégories:
V = X + Xs + Xk + Kx + Sx
Satisfaisant les relations :
X → Xs → Xk → Kx → Sx → X
et
X ⇒ Xk ⇒ Sx ⇒ Xs ⇒ Kx ⇒ X

où les éléments de la même catégorie sont équivalents les uns aux autres. Nous pouvons voir, à partir de cela, que l'ancienne théorie chinoise « Yin Yang Wu Xing » est un modèle d'analyse logique raisonnable pour identifier la stabilité et la relation des systèmes mathématiques complexes. 

Conclusion

Nous nous contenterons de cette introduction… mais cet outil mathématique permet de faire un pont entre mathématiques occidentales et chinoises et d’établir par exemple à quel moment utiliser le principe « Xie Qi » (éliminer l’agent pathogène en excès) et « Bu Qi » (tonifier le Qi du système) [je vous passe la démonstration!]

Les mathématiques imagées utilisent tout d'abord la méthode de vérification de la théorie des relations « Yin Yang Wu Xing » pour expliquer la relation entre le système complexe mathématique et l'environnement. Deuxièmement, sur la base de la théorie « Yin Yang Wu Xing », les relations des processus de développement du système complexe mathématique peuvent être représentées par la relation de voisinage et la relation alternée de cinq sous-ensembles. Ensuite, un système complexe mathématique normal peut être représenté comme un système multilatéral stable dans lequel il y a la relation amoureuse et la relation de mise à mort et la relation d’équivalence. La relation d'amour en mathématiques imagées peut être expliquée comme la relation de voisinage, appelée « Sheng (生) » [donner la vie, vivre, engendrer]. La relation de mise à mort en mathématiques imagées peut être expliquée comme la relation alternative, appelée « Ke (克) » [contrôler, restreindre, capturer]. La relation d’équivalence peut être expliquée par la relation appelée « Tong-Lei (同类) ». Les contraintes et conversions entre les cinq sous-ensembles sont équivalentes à un raisonnement sur deux types de triangle. Ainsi, un système complexe mathématique normal peut être classé en cinq classes d’équivalence mathématique correspondant à cinq index, respectivement.

On retrouve l’ébauche de la méthode dans l’ouvrage « les Neuf Chapitres sur l'art mathématique » (九章算術 ou 九章算术 ou Jiǔzhāng Suànshù est un livre anonyme chinois de mathématiques, dont les origines remontent à la dynastie Zhou, et qui fut compilé entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle av. J.-C. au début de la période Han - 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.). L’auteur des Neuf Chapitres décrit une méthode de résolution des systèmes par manipulations d'une matrice de coefficients pour l'amener à une forme triangulaire.
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