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Infolettre de l'Institut
Wanxiang - 2018 n°88
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L’aversion est en soi
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Conseil des Anciennes
des Treize Lunes
Nouveau
cycle!
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SENGCAN
« Écrit sur la foi en
l'Esprit »
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Le
génie de la Chine
Les
troubles thyroïdiens
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Formation
E Mei et Moi
Inscription
avant le
1er décembre 2018
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L’aversion est en soi
Ce
qu’on déteste chez l’autre, c’est ce qui nous
rappelle ce qu’on déteste chez soi.
Je constate que bien souvent, les
personnes qui se détestent se ressemblent.
• Tel fils, telle fille entre en
guerre ouverte contre son père ou sa mère, dont il
ou elle est pourtant, grosso modo, pour moitié
identique.
• Tel conjoint se met à haïr
celui ou celle à qui, quelques mois ou quelques
années plus tôt, il vouait une affection presque
sans bornes.
• Tels collègues de travail qui
se haïssent ont en fait des ambitions similaires,
et chacun accuse l’autre d’utiliser des stratégies
malhonnêtes ou déloyales. Souvent, quand on plonge
dans l’histoire de ces personnes, on s’aperçoit
qu’elles sont d’anciens collaborateurs ou même
d’anciens amis.
Que
se passe-t-il donc ? Pourquoi pouvons-nous ainsi
haïr ce qui nous ressemble ?
•
D’abord, il nous arrive de penser (à tort ou à
raison) que notre confiance ou notre affection ont
été trahies. (C’est la haine d’un frère pour son
frère, d'un(e) amant(e) pour son ex., d’un conjoint pour son conjoint...). Nous
ressentons alors un mélange de culpabilité et de
colère. Cette culpabilité vient de ce que
nous pensons que nous n’avons pas su évaluer
correctement les intentions de l’autre, obtenir sa
confiance et la garder. La colère naît de
la peur que représente le danger potentiel de
telles erreurs et de telles situations. Le remède
tient alors dans la dissipation de la culpabilité
et dans le contrôle de la colère. Il s’agit aussi
de faire preuve de pragmatisme, d’agir avec
empathie et détachement, et en renonçant à la
recherche de responsabilités.
• Il se peut aussi que nous
ressentions de l’envie ou de la jalousie envers la
réussite supposée d’une personne : on suppose à
telle personne une réussite chanceuse ou
malhonnête ; on imagine qu'untel bénéfice
d’avantages injustes. Cette fois, le remède tient
dans la compréhension de ce qu’est l’envie, la
jalousie : une mauvaise estimation des difficultés
de l’autre ou des siennes propres.
• Enfin, il se peut que nous
ressentions (à tort ou à raison) avoir subi un
préjudice majeur : mort d’une personne proche,
destruction ou humiliation d’une communauté qui
nous est chère. Cette haine-là est le ferment des
guerres, et les guerres entretiennent ce type de
haine. Nous avons l’exemple tous les jours à
travers les conflits qui éclatent et
s’entretiennent partout dans le monde. Que ce
conflit soit né, dans un passé proche ou lointain,
de l’un des sentiments décrits ci-dessus, cette
haine, sa violence et ses conséquences
dramatiques, découlent directement du cercle
vicieux du conflit. Le seul remède en est le refus
d’alimenter ce cercle vicieux. Et pour cela, il
n’y a qu’un moyen : refuser, par tous les moyens
possibles, de participer au conflit.
Les sentiments décrits plus haut montrent que
haine et amour sont liés. Ils touchent évidemment
des personnes proches, qui ont une histoire
commune, et souvent de fortes ressemblances. De le
comprendre permet de saisir le caractère dérisoire
de la haine. Ce que nous détestons chez l’autre,
ce sont souvent les choix que nous avons faits et
qui nous en séparent, les tentatives de
conciliation que nous n’avons pas su mener à bien,
les défauts que nous avons et que l’autre nous
renvoie comme un miroir.
{Chroniques Chan}
Que toutes choses prospèrent en paix.
雷宓谐 dit Michel
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Qi Gong Emei
Le Qi Gong du Mont Emei développe le calme
mental par un travail statique, et des exercices
dynamiques.
Mardi, mercredi, vendredi et samedi : 8h30 à 10h00
Lieu : l'Institut.
Pas
de cours du 17 au 26 novembre.
En
savoir plus
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Qi Gong Diabésité
Pour tous ceux qui veulent prendre
conscience du métabolisme de leur corps et atteindre le
calme mental.
Lundi, mercredi, vendredi et samedi : 10h30 à 11h30.
Lieu :
l'Institut.
Pas de cours du 17 au 26
novembre.
En
savoir plus
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Méditation taoïste
Raffiner le corps et l'esprit pour
atteindre la liberté intérieure. C'est une Voie de
l'alchimie interne, un chemin de transformation du corps
et de la conscience
Mercredi : 18h00 à 19h00
Lieu : l'Institut.
Pas de session du 17 au 26
novembre.
En
savoir plus
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SENGCAN (?-606?), « Inscrits sur la
foi en l'Esprit »
Ni hier, ni demain, ni
aujourd’hui
..."Vide ici, vide là, mais l’univers infini se tient
toujours devant vos yeux.
Infiniment grand et infiniment petit; aucune différence,
car les définitions se sont évanouies et aucune
frontière n’est visible
Il en va de même avec être et non-être.
Ne perdez pas votre temps en doutes et argumentations.
Ils n’ont rien à voir avec ceci.
Une chose, toutes choses se traversent et se fondent
sans distinction.
Vivre dans cette réalisation, c’est ne pas s’angoisser à
propos de la non-perfection.
Vivre dans cette foi, c’est le chemin de la non-dualité,
car le non-duel est un avec le mental confiant.
Des mots!
La voie est au-delà du langage, car en elle, il n’y a ni
hier ni demain ni aujourd’hui."...
Jianzhi Sengcan (鑑智僧璨) (? ~ 606?) est considéré comme le
troisième patriarche chinois de l'école bouddhiste Chan et
le trentième depuis Bouddha. Le Xinxinming 信心銘 « Écrits
sur la Foi en l'Esprit », texte essentiel du Chan sur le
non-dualisme fondamental, lui serait attribué. Jianzhi «
miroir de sagesse » est un titre décerné par l’empereur
Tang Xuanzong (685 - 762).
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Formation
E Mei et Moi
La pratique du qigong
et de la méditation est un cheminement délicat
dans un pays immense et mystérieux, à l'intérieur
de nous-mêmes, dans les profondeurs de notre
corps.
Mettre corps et esprit en demeure de s'entendre
est une exigence d'harmonie intérieure, que ni le
sport, ni la science, ni la religion n’ont jamais
prise en compte.
Considérez la formation "E Mei et Moi" comme un ensemble de stages résidentiels qui comprend un enseignement théorique
et pratique d’un jour et
demi (sur 3 ans) du samedi 15h00 au dimanche
16h00.
Pour perfectionner votre pratique du qigong actuelle ou pour apprendre un ensemble de pratiques cohérentes que vous expérimenterez chez vous, vous aurez les
informations théoriques nécessaires pour mieux
connaître votre corps, améliorer son
fonctionnement et vivre en meilleure harmonie avec
vous-même et ceux qui vous entourent ainsi qu'une
formation pratique au qigong et à la méditation.
Lieu : Creuset
de Meymans (Drôme)
Engagement sur un an (première année).
Tongxin, association
loi 1901, vous propose de débuter
un nouveau voyage à l'intérieur de vous-même.
Inscriptions avant le 1er décembre 2018.
(Groupe de 6 à 8 personnes)
Renseignements et inscriptions : Formation
E Mei et Moi
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Conseil
des Anciennes des Treize Lunes
Un enseignement
millénaire des femmes pour les femmes
Par leur vie en
contact étroit avec la nature, les amérindiens ont
développé une spiritualité profonde nourrie de la
relation avec leur environnement, le règne animal
et avec leurs semblables. Ils en ont retiré des
enseignements qui leur ont permis de vivre avec
sagesse. Ils les utilisent au fil de leur vie
quotidienne et des interactions avec tout ce qui
les entoure.
Le Conseil des Anciennes des 13 Lunes est un cheminement proposé
aux femmes pour leur permettre de se retrouver
entre elles dans un lien de sororité mais aussi de
se retrouver elles mêmes. Il devient alors
possible de découvrir les potentialités, de
valoriser les qualités et d’éclairer le chemin à
parcourir.
Le cercle de parole permet à chacune d’être
pleinement entendue et offre le cadre sécurisant
nécessaire à la prise de recul. Dans ces
conditions, la féminité peut se révéler dans sa
douceur, sa force et ses trésors enfouis. La
possibilité est donnée de prendre sa place avec
justesse et enracinement.
En
savoir plus - Date limite d'inscription : le
3 janvier 2019
Cette activité est
proposée dans le cadre de l'association TongXin
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Le génie de la Chine
L’usage
des hormones thyroïdiennes - VIIème siècle ap.
J.-C.
Le goitre est une hypertrophie de la glande thyroïde qui
se traduit par une enflure du cou. Pour le traiter, les
Chinois ont eu recours aux hormones dès le VIIe siècle, et
cette pratique remonte sans doute plus loin encore. Le
premier à en parler, le médecin Zhen Quan ( 541-643)
répertorie dans ses « Prescriptions éprouvées, anciennes
et nouvelles » trois utilisations possibles des hormones
thyroïdiennes prélevées sur des béliers castrés. Dans la
première formule, il recommande de laver à l'eau chaude
cent glandes thyroïdes de bélier, de les débarrasser de
leur graisse, de les sécher et de les couper en morceaux,
puis de les mélanger à des jujubes pour en faire des
pilules à consommer par le patient.
Dans une autre prescription, il suggère de procéder à
l'ablation d'une seule glande de mouton, de la dégraisser
et de la donner à sucer au patient jusqu'à ce qu'il en ait
extrait et avalé tout le suc, après quoi il ne lui restera
plus qu'à la manger.
Sachant qu'il peut arriver que les goitres soient en fait
des tumeurs plutôt que des hypertrophies de la glande
thyroïde, il convient de bien distinguer les deux
phénomènes — ce que les anciens Chinois n'ont pas manqué
de faire. Un médecin contemporain de Zhen Quan, Cui Zhiti,
célèbre vers 650 après J.-C., établit une distinction
claire entre les deux symptômes : une bosse dure sur le
cou, incurable (une tumeur), et un renflement temporaire
possible à traiter (le goitre à proprement parler).
Mais les hormones thyroïdiennes de provenance animale
sont-elles propres à la consommation humaine ? Il semble
bien que oui. L'insuline animale intervient aujourd'hui
dans le traitement du diabète. La Grande Pharmacopée de
1596 précisait déjà que la provenance des glandes
thyroïdes est sans importance, car elles remplissent un
rôle identique pour tous les animaux. Des glandes de porc,
de mouton, de buffle, de daim étaient utilisées avec
succès dans la Chine ancienne, et il ne semble pas que
leur origine animale ait nuit à leur efficacité dans le
traitement des êtres humains.
L'usage des algues pour traiter le goitre est passé de la
Chine en Occident (apparemment en même temps que la
boussole, le gouvernail d'étambot et le papier), dans le
courant du XIIème siècle. Cet usage thérapeutique des
algues est mentionné pour la première fois en Occident par
Roger de Palerme, dans sa Practica Chirurgiae de 1180, qui
préconise la cendre d'algues pour le traitement des
goitres.
En ce qui concerne la connaissance des goitres, l'Occident
accuse quelques 2 500 ans de retard sur la Chine. C'est en
effet au début du XIXe siècle que les Occidentaux se sont
aperçus que la nature de l'eau et du sol pouvaient être à
l'origine de la formation des goitres, alors que le fait
est mentionné dans un livre chinois écrit en 239 avant
J-C., Les Printemps et les Automnes, où l'on peut lire que
« dans les lieux où il y a trop d'eau légère, on trouve
beaucoup de goitres et de calvities ».
En Occident, il fallut attendre 1860 pour que Chatin
prouve que le goitre est lié au manque d'iode dans le sol
et l'eau. Baumann découvrit l'iodine dans les glandes
thyroïdes en 1896. Dès 1890 toutefois, Murray et d'autres
médecins administraient de l'extrait de thyroïde à leurs
patients souffrant d'un manque d'iode. »
{ extrait de Le génie de la Chine de Robert Temple}
Suivez le lien pour voir le
dossier complet sur les troubles
thyroïdiens avec un livret à télécharger.
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