Sport, santé et préparation physique avec la Médecine Chinoise

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Un nouvel éclairage sur le sport

La médecine chinoise (MC) apporte un éclairage nouveau sur les différents objectifs de la préparation physique : elle est au service de la performance mais aussi de la préservation et du développement du capital santé de l’individu.
Le parfait équilibre entre le Yin et le Yang, les 5 organes, le Qi et le sang, …, permet à l’individu d’accomplir « sa destinée », i.e. la plénitude et la réalisation de sa propre nature.

S’entraîner c’est s’engager dans un projet de transformation qui doit conduire à mieux connaître son corps mais aussi à l’écouter avec une plus grande acuité. En simplifiant, on pourrait dire que l’entraînement vise à provoquer des déséquilibres au sein de l’organisme pour qu’en réponse celui-ci s’adapte et devienne plus fort. Pour profiter longtemps de cet état, un certain nombre de petites précautions de bon sens sont à respecter :

Le sport : est-ce la santé ?

footballSi ces deux termes sont souvent associés avec évidence, un certain nombre de données amène à prendre quelques distances face à ce slogan. Il est vrai que la pratique du sport est aujourd’hui un phénomène social massivement installé. Selon une étude du CREDOC de 1995, 68% des Français déclaraient faire du sport de façon formelle, mais aussi la plupart du temps de façon informelle en dehors de toute structure. Au-delà de cet engouement culturel, force est de constater que d’une certaine manière le sport génère des pathologies spécifiques, parfois redevables des urgences mais souvent chroniques et récurrentes. Ainsi, la comparaison entre sportifs et non sportifs laisse apparaître qu’avant 30 ans, les sportifs comptent plus d’absences au travail que les non sportifs. Cette différence est à mettre sur le compte des traumatismes sportifs.

Si tous les sports ne sont pas logés à la même enseigne (le football vient en tête avec prés de 637 000 accidents en 2005 selon l’Institut de Veille Sanitaire) le niveau d’investissement du sportif est aussi à prendre en compte.

La médecine chinoise permet d’améliorer :

  • la connaissance de soi pour prévenir les blessures par des prescriptions adaptées.
  • le temps de récupération qui est à l’origine d’un nombre non négligeable de pathologies chez des sportifs de haut niveau
  • l’évaluation du potentiel de l’individu et son suivi préventif en fonction du sport pratiqué

Les moyens mis en œuvre

La médecine chinoise dispose  de plusieurs outils et les plus appropriés en préparation sportive sont l’acupuncture (classique ou par électrostimulation), la moxibustion, le massage, la pharmacopée, la lampe TDP.

  • Le recours à l’électrostimulation (ES) est souvent la dernière solution au manque de temps. Les effets de l’ES sur le développement de la force et du volume musculaire sont significatifs sur la force maximale volontaire. L’ES pourra être utilisée ponctuellement comme complément aux méthodes classiques de renforcement musculaire. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’ES ne peut pas remplacer l’apprentissage technique, stratégique et tactique.
  • Les applications de l’acupuncture sont multiples : fatigue, stress, perturbations de l’appareil digestif, atteintes du système respiratoire, rhumatisme, arthrite, lumbago, tendinite, traumatismes sportifs …  Elle a démontré une réelle efficacité dans la récupération du marathonien. L’acupuncture est donc une alternative à ne pas écarter.
  • La lampe TDP a une remarquable efficacité dans les domaines musculaire et articulaire. Elle permet une meilleure récupération après l’effort et améliore la résolution des traumatismes.
  • La pharmacopée permet de traiter de façon efficace et durable dans le temps la plupart des pathologies chroniques, et améliorer les facteurs de performance en tonifiant le Qi et le Sang, etc. selon les théories propres à la médecine chinoise.

La prévention des blessures

L’échauffement, le renforcement de l’équilibre et de la proprioception peut se faire à partir d’exercices chinois comme les Qi Gong  ou le Yi Jin Jing. Le Yi Jin Jing est une méthode traditionnelle de Qi Gong datant de l'époque Nanbeichao (420-581). Cette méthode a pour but d'assouplir et de renforcer les tendons et les muscles. Elle harmonise les fonctions des organes et favorise la circulation de l'énergie et du sang. On retrouve le Yi Jin Jing dans de nombreuses écoles où il revêt cependant des formes parfois très différentes.
Cette partie est fondamentale, notamment celle qui fait de l’équilibre un objectif déterminant de la motricité mais aussi un moyen de prévention des blessures et de renforcement musculaire intelligent.

Par ailleurs, le diagnostic de médecine chinoise permet d’établir une carte du paysage interne de l’individu et ainsi de pallier, voire de remédier aux déséquilibres ou insuffisances internes, qui limitent l’accès à la performance optimale.
Le retour à l’équilibre interne du corps s’établit individuellement*  :
-    selon la planification de l’entraînement, correspondant aux différentes charges d’entraînement (du novice qui fait 2 séances hebdomadaires au confirmé qui s’entraîne 2 fois par jour)
-    en phase de récupération après la compétition.

 * en médecine chinoise, les traitements sont toujours individualisés : il n’existe pas de « médicaments » identiques pour tous.

Aide au processus de récupération

Pour de nombreux pratiquants, l’idée selon laquelle « le niveau de performance est directement lié au nombre d’heures d’entraînement » accompagne souvent le sentiment de ne pas en faire assez. La réalité est plus complexe : la performance est le produit de l’interaction de nombreux déterminants dont la récupération.
Les processus de récupération représentent un maillon important de l’adaptation de l’organisme aux stimulations externes et particulièrement aux stimulations que constituent les exercices d’entraînement. L’entraînement perturbe l’homéostasie de l’organisme qui induit une mobilisation plus ou moins intense des processus de récupération.
Plus le corps sera équilibré au sens de la médecine chinoise, plus cette récupération sera efficiente. La théorie de Yin Yang propose de représenter la réalité comme le jeu de deux forces, lumière et ombre, et décrit l'homéostasie de l'organisme en termes de composantes opposées et complémentaires, dont les dérèglements, excès ou insuffisances provoquent l'apparition des maladies. Dans le prolongement du Yin Yang, la Théorie des cinq Mouvements permet d'affiner l'étude des dynamismes présents au sein de l'organisme et de mieux décrire l'influence de l'environnement sur notre équilibre interne. Cette théorie décrit les situations qui agressent les 5 Organes responsables de l'homéostasie dans notre corps.

Augmenter le potentiel sportif

Aide au renforcement musculaire

La musculation spécifique trouve sa place en fin de planification d’un programme de musculation, après les cycles de musculation générale de type foncier et de musculation multiforme orientée au cours duquel on s’oriente progressivement vers le geste de la discipline sportive. La recherche de la force dans le mouvement de compétition constitue l’objectif majeur avec une attention particulière à la vitesse d’exécution.

haltérophilie

La spécificité du travail sera alors l’élément clé de l’efficacité de cette phase ultime de la préparation. Elle peut s’accompagner de traitements en médecine chinoise visant à en accentuer l’efficacité et à pallier aux inconvénients comme :
-    Améliorer la coordination et la synergie musculaire dans le mouvement ou la posture
-    Réduire la plus grande raideur musculaire obtenue dans les exercices en excentrique
-    Augmenter la force obtenue dans les exercices concentriques
-    Améliorer le métabolisme pour développer l’endurance
-    Améliorer les adaptations nerveuse et structurale en cas de charges lourdes.

Aide au développement de l’endurance

L’endurance cherche à maintenir le plus longtemps possible un effort d’une certaine intensité.
L’endurance aérobie correspond à la capacité à maintenir le plus longtemps possible un effort à dominante aérobie d’une certaine intensité, le plus souvent proche de la puissance maximale aérobie (PMA). Ex. marathon.

triathlon

L’endurance anaérobie correspond à la capacité à maintenir le plus longtemps possible un effort à dominante anaérobie d’une certaine intensité, le plus souvent proche de la force maximale. Ex. : course de 100m.
L’endurance psychologique correspond à la capacité à maintenir le plus longtemps possible un effort physique et/ou une activité mentale malgré un stress psychologique.
D‘autres formes d’endurance peuvent être pensées à partir de la recherche du maintien le plus longtemps possible de l’expression d’une qualité : équilibre, adresse (ex. jonglage) etc.
L’endurance de force est la capacité du sportif à pouvoir maintenir un certain pourcentage de sa force maximale (exercice isométrique), ou bien pouvoir répéter un pourcentage donné de sa force maximale (exercice dynamique).
Le métabolisme de l’endurance peut être amélioré grâce au soutien de la médecine chinoise :
1) Pour les efforts de brèves durées en améliorant l’élimination des toxines accumulées au cours de l’effort.
2) Pour les efforts de longues durées, en limitant l’épuisement des réserves énergétiques.
3) Pour les sports dits « intermédiaires » se caractérisant par des exigences énergétiques mixtes en soutenant le Qi et le Sang.

Prévenir et traiter les désordres médicaux

Le champ de traitement des maladies par la MC est vaste ; sans médicament aux effets désastreux sur la santé à long terme, elle permet de soigner nombre de désordres qui empêchent ou limitent les entraînements et la compétition. En voici un éventail non exhaustif :

    • Améliorer le sommeil pour améliorer la récupération
    • Éviter le point de côté lié à l’augmentation du débit de la circulation sanguine veineuse
    • Améliorer l’adaptation à la chaleur estivale selon les spécificités de la thermorégulation de chacun
    • boxe

    • Renforcer les os pour éviter les fractures de fatigue.
    • Traiter et prévenir le K.O.
    • Traiter la lombalgie
    • Traiter et prévenir sans effets secondaires les états allergiques ou inflammatoires
    • Traiter et prévenir le syndrome de compression des loges
    • Traiter et prévenir la bursite (ou hygroma) du sportif ou l’épaule gelée.
    • Traiter et prévenir l’hypoxémie (diminution de la quantité d'oxygène  transportée dans le sang)
    • Etc.

    Forger le Mental

    Le stress est une réaction utile favorisant une action déterminée face à une situation afin de la maîtriser, de s’y adapter  ou d’y échapper, notamment par des ajustements cardiovasculaires. On constate par exemple une augmentation sensible de la fréquence cardiaque par anticipation avant le départ chez les sprinters. Les réserves de l’organisme seraient de cette façon plus rapidement mobilisées.
    De  même, le stress élève le niveau de vigilance du sportif. Cela lui permet d’être plus « réactif » mais il « consomme » plus d’énergie. On comprend  que le stress sera utile dans la courte période qui précède l’effort mais nuisible sur le long terme. Le stress répété entraîne fatigue, insomnie etc.
    La bonne dose de stress dépend des individus et des situations, et peut se transformer en anxiété qui est une sensation de malaise, liée à l’appréhension ou la peur d’échouer.
    A l’entraînement, l’anxiété, utilisée comme outil de motivation ( ?), peut parfois améliorer l’apprentissage et la performance. Mais, à terme elle devient une habitude incontrôlable qui produit l’effet inverse.
    Pour certains sportifs, les situations de compétition sont très anxiogènes.
    Chacun doit donc apprendre à se connaître dans ce domaine pour essayer de définir son seuil optimal, celui qui permet de se transcender. Ceci sera particulièrement profitable à ceux qui se reconnaîtront dans l’un des deux extrêmes. D’un côté celui qui n’est pas suffisamment mobilisé dans l’action, de l’autre celui qui a tendance à perdre une partie de ses moyens.
    Dans les deux cas, la MC peut donner de l’assurance (« renforcer les reins »), libérer le stress négatif (« calmer l’esprit »), éviter la sensation de malaise etc.

    athlétisme